Lundi 5 décembre 2011 (ouais ouais ça date), je me suis rendu à une dégustation de vin.
Je connaissais ce lieu merveilleux : Autour d’un verre, où l’on peut manger et boire pour un très très bon rapport qualité/prix.
Je reçois une invitation pour aller y déguster quelques bonnes boutanches. Moi, ce que j’aime bien dans les dégustations c’est la dégustation en elle-même, c’est-à-dire le fait de pouvoir goûter les vins avant d’éventuellement les acheter. J’aime bien sûr aussi l’ambiance.
Donc voilà que j’arrive. J’espère y trouver quelques têtes connues puisque j’y avais convié des amis et que c’était en soirée. Ben non : personne n’était là. Pas grave ; j’avais un plan B ciné.
Ce que je vois, c’est comme d’habitude (car ce n’est pas ma première dégustation, eh ouais) une très bonne ambiance d’emblée, comme ça, qui se hume dès l’entrée. Des éclats de rire, des bonnes bouilles et du partage.
Je prends quelques verres, je « déguste » donc. Mais que dire au vigneron qui est là, devant moi et qui attends certainement un commentaire sur son bébé ? Je suis mal à l’aise s’il me sert personnellement. Non seulement, je n’ai pas grande connaissance des vins mais en plus, même si j’en avais que lui dire ?
L’on me répond à chaque fois (les amis connaisseurs, les caves à vins…) que c’est l’émotion qui compte. Qu’est-ce que ce vin m’inspire ? Est-ce que je l’aime ou pas ? Je suis bien d’accord. Mais il n’en reste pas moins que je pense que l’on attend un commentaire.
Je suis une fois allé à une dégustation et avais exprimé mon avis mitigé sur ce que je venais de boire. Le vigneron m’a semblé surpris, mon accompagnatrice aussi, bien que préférant un avis, fût-il négatif, que pas d’avis du tout.
Mais surtout, même dans le cas d’un avis défavorable, il me semble qu’un simple « j’aime pas » est un peu court. C’est toujours mieux si la sensation est explicitée, décrite, partagée, contredite et discutée. Et là, le vocabulaire est nécessaire non ?
J’ai longtemps cherché à connaître le monde du vin, en commençant par sa théorie. J’aime bien procéder ainsi. Mon but était et est toujours de pouvoir un jour entrer dans une cave à vin et décrire au caviste le type de bouteille recherché voire la trouver moi-même en fonction de la connaissance que j’aurais de mes goûts. Pour l’instant, je peux toujours essayer de décrire ce que je cherche, je ne suis pas sûr d’apprécier ce que j’achète. Ce qui n’est pas mal non plus d’ailleurs car cela laisse la place à la surprise et la découverte, mais bon, je préfère les bonnes surprises.
Donc maintenant je me contente de boire toujours, d’apprécier parfois et de commenter peu.